Notre avis:

Par Snow & Saol

Nous, on aime beaucoup découvrir des salles en banlieue parisienne, car plus il y a d’escapes un peu partout, plus de monde est touché et il y aura donc de plus en plus d’accros comme nous, MAIS encore faut-il que les salles soient bonnes.

B14

… est tout d’abord un centre de loisir : bowling, foot, badminton, tennis… tout y est pour vous divertir. En toute logique le centre a surfé sur la vague des escapes games et propose 4 salles. Ces 4 salles sont achetées à Victory escape achetées elles-mêmes à Mindquest en Hongrie.

Budapest est une des villes pionnières en ce qui concerne les escapes en Europe, mais certaines salles sont aujourd’hui dépassées par ce que le marché européen propose en termes d’immersion, de mécanismes, de scénarios et même d’énigmes.

Il commence à y avoir un vrai décalage entre les nouvelles salles et celles plus anciennes, car les nouvelles enseignes qui ouvrent ont à leur disposition de nouveaux moyens, des professionnels et le recul pour répondre aux besoins changeants des joueurs et en même temps certaines enseignes ont l’air de se dire que tant que les salles attirent des joueurs c’est qu’il n’y a pas besoin de les moderniser, de les changer et parfois même de les entretenir.

C’est pour ça que c’est important de bien choisir sa salle pour une première expérience pour ne pas être dégoutés.

Mais revenons à B14 en Essonne. Bon vous aurez compris ici il ne s’agit pas d’une salle d’escape créée avec les petites mains d’un passionné, mais d’une affaire de gens qui aiment divertir les gens. Ce qui, en soi, n’est pas condamnable.

Les premiers doutes…

apparaissent avec le mail de confirmation (nous n’avons jamais eu à payer, ici on paye sur place) qui est assez vide au final et ne spécifie ni nombre de joueurs, ni si nous devons arriver avant. Nous appelons et on nous demande de venir 15 minutes avant.

Pas de soucis, on est connus pour notre ponctualité (ou pas).

Nous voilà donc garer à 9h45 pile sur le grand parking derrière le B14 (les places de parking, un autre avantage des salles en banlieue). Nous poussons les portes de ce grand espace de jeu pour y retrouver 2 joueurs avec lesquels nous n’avons encore jamais joué, mais dont nous connaissons les articles car ce sont également des blogueurs : les savonnettes. Nous nous étions déjà croisés lors d’un évent et échangions depuis.  Nous sommes heureux de jouer ensemble et nous sommes de bonne humeur, tout pour que cette matinée se passe bien !

Un dimanche matin en banlieue :

Notre MJ arrive finalement à 10 heures (heureusement nous étions en avance 😉 ) et après un brief très court nous poussons la porte de ce vieil asile abandonné dans lequel Leonardo à disparu. (Vous avez bien sûr fait le lien entre le film Shutter Island de Scorsese avec Leonardo di Caprio et cette salle).

Ici le décor est plus que sommaire et puis comme nous n’avons qu’une lampe de poche pour 4 j’avoue que nous ne voyons pas grand-chose de toute façon.

Nous aurons rapidement accès à plein d’énigmes ou mécanismes, mais ne savons pas du tout dans quel ordre les utiliser.

Les énigmes, cadenas et mécanismes sont placés un peu partout dans la pièce, sans être cachés dans le décor. Décor et histoire qui finalement perdront tout intérêt. Disons juste que c’est une suite d’énigmes et de mécanismes. La bande son est également très discrète et ponctuée par des cris (Pourquoi ? on s’est posé la même question). Du coup, le fait que l’écran pour transmettre les indices ne soit pas intégré dans le décor ne nous gênera plus non plus, car perdu pour perdu...

Au bout de 5 minutes : 1er dysfonctionnement :  la lampe à ultraviolet que nous avons trouvé ne fonctionne plus, dans notre désespoir et avec de grands gestes et des « MJ, au secours » nous essayons d’attirer l’attention du « maître des piles ». Nos appels seront finalement entendus au bout de 20 minutes (j’ai regardé, il nous restait 35 minutes). En entrant dans la salle (vive l’immersion) il nous dit qu’il était occupé avec une autre équipe… voilà voilà… j’avoue qu’on s’en doutait un peu.

Entre temps, nous avons eu à faire à un mécanisme pour lequel il nous manquait un élément, mais comme celui-ci bugait, les McGyvers que nous sommes se sont reveillés et nous arrivons à le gruger, sans aucun remord !

Puis nous continuons notre aventure et nous heurtons à un autre mécanisme. Nous essayons des combinaisons en vain, désespérons car nous ne trouvons plus d’autre solution et puis je regarde ce qui nous empêche d’avancer et vous savez quoi ? L’électro-aimant qui bloquait ce passage s’est tout discrètement ouvert sans bruit, sans se faire remarquer (pour prolonger un peu plus le plaisir d’être là surement) et voilà que nous avançons après 10 minutes de blocages sur quelque chose qui était peut-être déjà ouvert depuis 10 minutes…

Et puis il y a la suite, toujours dans le noir, toujours avec une seule lampe torche et nous voilà devant un élément tellement usé que notre MJ revient dans la salle (il est peut-être revenu avec notre ami immersion qui nous avait quitté tout à l’heure… ah non).

Bon à ce moment là j’avoue que c’était drôle de voir que lui non plus ne voyait plus ce que nous devions voir, si nous n’avions pas payé la salle j’en aurais peut-être ri. Je ne comprends pas comment on peut ne pas entretenir les éléments d’une salle, comment un patron peut en avoir si peu à faire de l’expérience de ces joueurs (sans parler de l’économie de ne mettre qu’un MJ pour 2 salles).

Bon nous perdrons la salle (chose qui en soi ne nous dérange pas du tout) mais c’est le fait d’être pris pour de l’argent facile qui nous gêne au plus haut point.

En résumé:

Sinon la salle en soi, à part la déco très sommaire, l’histoire inexistante, des énigmes pas très cohérentes et une difficulté créée par le manque de lumière, de logique et d’éléments clef trop usés… on va remarquer que le MJ était bien sympathique et on reviendra peut-être… pour une partie de badminton.